Monteverde
9 decembre, Monteverde, 21h30, par Claire
Ce soir je suis un peu lasse, et un peu déçue, il pleut, il fait froid, Monteverde me fait l’effet d’un no man’s land alors que j’imaginais une petite ville touristique, et bien qu’en pleine nature, on ne peut pas faire un pas sans avoir a payer des droits d’entrées faramineux pour des choses qui ne valent vraiment pas ce prix... du coup, je suis un peu dépitée ce soir.
Notre hôte, Manolo, est vraiment gentil. Il est guide naturaliste et nous a emmenés faire une marche nocturne à la rencontre des animaux, on a marche 2 h sous la pluie pour ne quasi rien voir à part un kinkajou et une vipère très haut perchés dans les arbres et quelques oiseaux endormis. A titre amical ça aurait été un merveilleux moment, mais à 80 dollars la sortie on s’attendait un peu a quelque chose de mieux...
Demain ce sont les 12 ans de Faustine et nous n’avons rien a lui offrir. J’espère de tout cœur qu’il fera beau et que le jardin des papillons et des colibris qu’elle souhaite visiter seront à la hauteur de son anniversaire... et que la météo sera coopérative...
En plus internet ne fonctionne pas, et ma liseuse est cassée.... snif😢
Quelques jours plus tard... par Pol
Je reprends un peu plus tard notre séjour à Monteverde. Les jours suivants ont été un peu plus agréables notamment grâce au temps qui s’est amélioré.
Pour l’anniversaire de Faustine nous avons fait une grande balade sur des ponts suspendus au dessus de la forêt. Les colibris étaient au rendez-vous. C’était incroyable de les voir aussi nombreux voler autour de nous et se poser sur nos doigts pour déguster un liquide sucré mis à leur disposition dans des mangeoires.
Chez Manolo, nous avons assisté à des couchers de soleil prodigieux, le ciel se colorant en orange au dessus d’un panorama à perte de vue. Les enfants ont trouvé une butte devenue château fort qu’ils protégeaient avec des armes en bois.
Le dernier jour, nous avons passé une partie de la journée avec lui dans son rôle de guide, dans la réserve de Monteverde. C’est une des premières et des plus grandes réserves du Costa Rica qui a été créée par des Quakers américains, venus se réfugier ici pour ne pas être envoyés au Vietnam pendant la guerre.
Le grand souhait de Faustine ici était de voir un quetzal, cet oiseau mythique pour les peuples précolombiens. Ce n’est pas la meilleure saison pour le voir. C’est un migrateur et la majorité de ces oiseaux ne vient ici qu’à partir de mars. Manolo nous explique cependant qu’il mange les fruits d’un seul arbre, l’avocado, et qu’il reste donc à proximité de ces arbres. Après avoir appelé des collègues pour savoir s’il en ont croisé un ces derniers jours, nous sommes allé le guetter. C’est ainsi que nous avons eu la chance de l’admirer, avec son plumage vert, son torse rouge et sa queue bleue, pendant un long moment.
Manolo nous aura aussi expliqué le climat particulier de Monteverde. Elle se situe en haut d’une montagne qui sépare le climat océanique côté ouest, du climat tropical côté est. Le vent apporte la chaleur humide des Caraïbes qui se concentre en étant bloquée contre les montagnes. L’humidité se transforme alors en nuages qui sont poussés par le vent. A la crête de la montagne, le vent forme une turbulence, comme une grosse vague tunnel, qui emprisonne ces nuages et les garde bloqués au dessus de la forêt.
Sur le chemin, devant un grand panorama vert où s’enchainent les crêtes, nous observons ce phénomène climatique très clairement.
Malheureusement, comme partout ailleurs, le changement climatique se fait sentir. Plus de chaleur, moins d’humidité (bon, ça reste hyper humide pour nous...) certaines espèces endémique encore très présentes il y a quelques années, comme le crapaud doré, ont complètement disparues et tout l’écosystème si particulier d’ici est en danger...
Pour résumer, c’est vrai que notre séjour ici se termine en demi teinte. Peut-être avions nous trop d’attentes pour cette étape qui devait être la première de notre voyage. Nous avions évoqué l’idée avec nos hôte de leur faire des illustrations, mais ça ne s’est pas fait, les échanges étant plus standards et monnayables que ce à quoi nous nous attendions. Ce sera une leçon pour ne pas trop se projeter et vivre ce qu’il y a à vivre. Pura vida...
Bon ce n’est pas grave, nous reprenons la route vers le soleil, la plage et la chaleur pour finir l’année !
Mots-clés: animaux, costa rica
Commentaires
Comment peux-tu dire ça, Claire ? Rien qu'à vous lire et à voir toutes vos photos, toi et Pol vous lui faites le plus beau des cadeaux, et ça, tous les jours ! Rien que de pouvoir donner à manger à des colibris est un super cadeau unique, et sûrement pas donné à toutes les petites filles de 12 ans !
Ce voyage est tout simplement féérique, et vous reviendrez tous les 4 la tête archi pleine de souvenirs (parce que ce n'est pas fini ! ) et de moments merveilleux... La richesse de la faune et de la flore que vous pouvez voir depuis presque 4 mois est le plus beau des cadeaux, encore une fois ! Et sans parler des rencontres humaines, enrichissantes, elles aussi !
Alors profitez bien, encore et toujours ! Continuez à nous envoyer plein de nouvelles et de photos, ça nous fait rêver ! (et on en a bien besoin !...)
Nous vous embrassons tous les 4 très affectueusement. À bientôt !
Anne
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