Visite de l'Inframundo

Xibalba à la frontale et en bouées...

Pol
13 février 2021

Nous repartons le jour suivant de Lanquin. Il a plu un peu la nuit d’avant, la route est glissante. La voiture qui vient nous chercher à l’hôtel a du mal à remonter la route… Ça commence bien !

 Bon, finalement le reste du trajet se passe bien. Quelques heures de plus à se laisser conduire. Un temps neutre, sans rien à penser ou organiser, sans besoin de se concentrer sur la route. C’est étonnant, voilà quasiment 5 mois que nous sommes partis et ce n’est que la 2e fois, après le voyage vers Lanquin, que je ressens ça. C’est pourtant agréable, ces moments de rêveries si caractéristiques des voyages en transports collectifs …

 Nous arrivons à Candelaria, dans un joli lodge assez chic. Nous retrouvons une ambiance tropicale comme nous en avions connu au Costa Rica. Après avoir mangé un morceau, une personne vient nous chercher pour aller découvrir les grottes du coin.

C’est pour cela que nous souhaitions faire une pause à Candelaria. Il y a ici une rivière souterraine que l’on peut parcourir sur quelques kilomètres et qui vaut apparemment le coup d’œil ! Des grottes et une rivière, un cocktail qui devrait nous plaire ! Encore un bon plan de la famille des 8 pieds sur Terre… Eux, avaient fait cette sortie par grand beau temps. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, une pluie fine tombe depuis ce matin mais ce n’est pas ce qui va nous arrêter ! Nous arrivons avec notre guide du jour devant une rivière boueuse qui s’enfonce rapidement dans une grotte…. Gloups ! Pas très encourageant !

Nous voici partis pour une expérience de « tubing ». Il faut comprendre par là que nous allons descendre 4km de rivière assis dans des grosses chambres à air de roues de camion en se laissant porter par le courant… Nos 4 bouées sont attachées ensemble et nous nous engouffrons dans la première grotte avec chacun une lampe frontale sur la tête.

L’expérience est amusante ! Nous passons sous d’énormes stalagmites, nous admirons de magnifiques concrétions… quand nous ressortons d’une grotte, nous continuons au milieu de la jungle, puis nous retournons dans une nouvelle grotte. Cela donne des paysages vraiment étonnants et on s’attendrait presque à voir surgir quelque dinosaure !

De temps en temps le courant manque. Notre guide, dans sa bouée de devant se met alors à ramer avec ces tongs à la main, et nous le suivons sagement dans nos bouées attachées, comme des petits canetons… D’autres fois, il y a de petits rapides et il faut parfois lever un peu les fesses pour que les bouées ne restent pas bloquées.

C’est une découverte étonnante d’une rivière que les Mayas considèrent comme sacrée. Notre hôte, Daniel Dreux, l’a découverte au début des années 70. Très largement souterraine, ou coulant sous jungle épaisse, cette rivière n’est pas visible depuis le ciel et n’était pas cartographiée et l’endroit était plutôt désert… Après des années de recherches, il pourrait s’agir de la rivière de Xibalba, l’inframonde, le monde du dessous, dont il est fait description dans le Popol Vuh, la « Bible » des Mayas.

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En rentrant à l’hôtel, nous passons un moment à discuter avec Daniel de son incroyable vie d’explorateur qui a dû valoir celle d’Indiana Jones !

Le lendemain, au petit dej', les enfants ont droit à une jolie crêpe, comme on en mange par chez nous. Ça tombe bien, c’est la chandeleur ! Le hasard fait bien les choses !

Mots-clés: guatemala, rivière, Mayas

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