bacalar
Depuis Merida, nous avons rejoint la lagune de Bacalar en bus. Trajet tout confort avec siège inclinable et clim à fond. Au Mexique, même quand il fait 35° dehors, quand on sait qu’on voyage en bus, on met un pantalon et on prévoit un pull ! Dans le bus on a même droit au film. C’est donc ici que nous avons découvert la fabuleuse histoire de Wonderwoman !
A Bacalar on avait loué un appart tout mignon avec le combo : terrasse, cuisine fonctionnelle, douche chaude, et wifi ! Le luxe ! Ce qui nous a donné envie de faire des prolongations :)
Le village de Bacalar est au bord d’une très grande lagune réputée pour la beauté de ses eaux. Le niveau change brusquement ce qui donne des teintes et des dégradés superbes. Cette lagune est parallèle à la mer, mais il faut 2 jours de bateau pour l’atteindre par un dédale de rivière et de fleuve. Il y a notamment le fameux canal des pirates qui débouche face au village et qui a valu la construction du fort au XVIIIe par les espagnols, car la cité se faisait régulièrement piller. Aujourd’hui, la lagune est bordée d’hôtels-restaurants avec pontons privés. Seuls quelques-uns, tout simples, restent publics.
Par une belle après-midi ventée, nous avons fait un grand tour en catamaran, c’était la première fois pour 3 d’entre nous. Nous avons pu mesurer la complexité de manœuvrer seulement avec les vents quand notre copilote a oublié son sac sur l'embarcadère et qu’on a mis 10 bonnes minutes uniquement pour faire notre demi-tour ! Nous avons tous apprécié de filer sur l'eau dans le silence des voiles. Tout au sud, on voit d’un coup la couleur de l’eau qui change et qui redevient turquoise, là ou l’eau s’est renouvelée, avec l'eau d'une rivière cristalline. En novembre, apparemment, il y a eu des pluies diluviennes qui auraient changé la couleur de l'eau.
Les berges sont constituées de stromatolithes un phénomène apparemment rare entre la stalagmite et le champignon, mais assez fragile (la crème solaire est interdite et il faut éviter de marcher dessus). Il y a, à certains endroits, des cénotes dans la lagune ce qui donne des trous immenses et profonds qui s’abiment d’un coup vers des profondeurs mystérieuses. Il y a aussi l’île aux oiseaux qui en ce moment était complètement envahie de cigognes ! Et le fameux canal des pirates, pile face au village.
Pour notre deuxième journée nous avons flané à "Los Rapidos". Une structure bar/resto un peu excentrée qui permet d’accéder à cette fameuse rivière cristalline. A cet endroit le lit de la rivière se rétrécit et crée un petit courant que l’on peut descendre en se laissant flotter. Tout autour, tout est sauvage et superbe. L’idéal je pense doit être de découvrir ce lieu en canoé pour le voir dans toute sa longueur. Quel régal de se baigner et de se laisser porter dans cette eau limpide et poissonneuse ! Bon évidemment le lieu se prête aux photos, et je m’amuse toujours de voir les instagrammers, passer leur journée à se prendre en photo sous toutes les coutures… Moi Moi Moi Moi :)
C’est à Bacalar aussi que nous avons gouté à une spécialité locale « la marquesita », une crêpe gaufrette avec comme base le « fromage boule » ( le fromage de hollande) ou le Philadelphia (une sorte de fromage tartare) avec nutella ou confiture…. Et ben ce n’est pas un scoop, c’est meilleur sans fromage ! Le dernier soir, on était tout contents car il y avait à l'amphithéatre un spectacle de cirque très sympa pour "faire revivre la scène culturelle à bacalar". Quel plaisir de participer à cette noble tache ! Nous avons bien ri !!!