Sac à dos

Aujourd'hui, j'ai acheté mon sac... Ca y est le voyage commence !

Pol
12 janvier 2020

Acheter un sac à dos... Tout un programme...
C'est un peu comme acheter une maison quand tu vas partir un an en voyage. Alors pour fêter ce petit évènement, c'est aujourd'hui que je commence l'histoire....

Elle commence ici mais pourrait commencer à bien d'autres moments. Quand devient-on voyageur ? Le jour où on a decidé de partir ? Le jour où on part ? Quand on quitte son pays pour la première fois, ou même sa maison ?

Il y a quelques semaines, avec Claire, nous avons ressorti nos sacs-à-dos. Les gros, 70 et 80 litres, nos sacs de baroudeurs. Le mien porte encore l'étiquette de l'aéroport de Zadar, en Croatie. Ils nous ont accompagnés dans nos grands voyages, Maroc, Inde, et même Niger, Birmanie Thaïlande pour celui de Claire... Le sien a bien tenu le choc des années. Il va donc repartir.

Quant au mien, il commence à se décomposer. Une fine poussière noire s'en échappe. Il a donc fallu en choisir un autre... Des longues soirées de comparaison sur les différents types, la taille idéale, le poids. J'étais parti pour un sac à dos de treck, comme j'ai toujours eu depuis 25 ans et puis un vendeur spécialisé m'a parlé des duffel bags. Un gros sac solide et étanche, tout simple mais extrêmement logeable. Portage agréable, même si on est très loin du confort des sacs actuels de treck, tellement plus adapté au style de voyage que nous nous apprêtons à faire...

Dans mon imaginaire, en voyage, mon sac c'est ma maison, une maison libre. Ce sac me renvoie aux dizaines d'heures que j'ai pu passer dans les trains...Ca a commencé je crois, au collège. Chateauroux - Limoges. Les plateformes des wagons des trains Corail qui avaient le goût de la liberté retrouvée, le retour à la maison, l'odeur d'une petite aventure déjà, quand on prend le train seul à 11ans.
Puis il y a eu les scouts, bien-sûr. Le sac sur le dos de nombreuses heures, été comme hiver. Que pouvais-je avoir dans ce sac, à part mon harmonica, j'ai l'impression qu'on ne se changeait quasiment pas durant les camps tant notre odeur devenait sauvage dans notre short de velour bleu et notre chemise kaki...
Et puis les trains d'étudiant. Paris-Limoges d'abord, après le grand envol, celui du premier appart, le premier chez moi, le sac à dos qui restait au pied du lit dans mon 15m². Et les nombreux voyages depuis Milan ensuite. Milan - Limoges, encore, de temps en temps, mais surtout les Milan-Montélimar ou les Milan Nîmes... Plus le train avançait plus mon coeur tapait fort en me rapprochant de Claire... ou tapait dur quand il fallait retourner en Italie...

Il y a eu cette incroyable aventure aussi d'un voyage jusq'à Nîmes, mais en camion-stop. Je préparais, pour ma thèse, l'aménagement d'une cabine de camion pour Renault Truck, alors j'avais décidé d'aller voir comment on vivait dans une petite cabine de 3mètres par 2, 24hsur 24. Voyage épique et belles rencontres...

Voilà ! un sac. Un simple sac. neuf, je l'ouvre et j'y trouve ma vie, mes souvenirs. Mais un sac, c'est un vrai compagnon ! Et aujourd'hui, avec ce sac, je me sens prêt, enfin, à emmener ma famille au bout du monde !

Mots-clés: préparation

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