la crêpe aux poivrons
Nous sommes au mikadi beach camp, un hôtel aux pieds dans l'eau. Les quelques paillotes sur la plage, gardées par un Massaï, sont désertes. Nous avons l’impression d’être les seuls clients. Alors nous profitons encore de l’océan. Faustine et Gabriel jouent dans la piscine, s'entrainent au billard ou regardent les JO.
Sur la route pour arriver, nous avions pris rendez-vous pour faire nos tests PCR. Pol passe en premier. C’était tout un sketch, les tests étant faits par un militaire, dans un bureau avec des gens, masqués ou non, qui passaient sans cesse. Le militaire essayait de tenir la porte fermée, avec son goupillon en main, près à servir, mais il y avait toujours quelqu’un pour la rouvrir… Le test a pu attraper quinze fois les virus dans l’air… Pour Faustine et moi, c'était à peu près la même chose...
Le taxi, qui nous avait attendu sur le parking avec tous nos sacs, nous amène ensuite jusqu'à un ferry. Pour arriver jusqu'à l'hôtel, il faut passer l'embouchure d'un fleuve et il n'y a pas de pont, ou alors il faut faire un gros détour. Nous descendons donc du taxi, nous mêlons à la foule pour monter sur le ferry, puis remontons dans notre taxi sur l'autre rive, vingt minutes plus tard. Il y avait pas loin de mille personnes sur ce bateau !
Hier, au petit déjeuner, nous avons eu de bonnes crêpes au miel et au citron. Alors ce matin, naïvement, je demande la même chose. Mais aujourd'hui nous avons des bonus dans la crêpe… le chef a eu envie de mettre es petits morceaux de poivron vert… et oui, pourquoi pas finalement ! Il apporte un petit pot de miel en accompagnement. Dans la boîte de sucre Gabriel fait la chasse aux fourmis et quand on se ressert de miel, le goulot de la bouteille est plein de fourmis collées ! Miam ! Rien de tel qu’un peu de protéine, car a y regarder de plus près, dans la pâte à crêpes il y a aussi toute une petite famille de petits insectes !!! Voila un petit dej' bien complet...
Le même jour a marrée basse je part me promener sur la plage. C’est super, les paillotes sons sur le sable, en 3 pas on est face a l'immensité. J'adore voir toute l'activité autour de la mer… La construction d'un bateau traditionnel en bois avec les charpentiers qui travaillent a l'ombre, une dizaine de femmes qui vident la plage de ses coquillages dans un travail harassant... Elles piochent le sable, remplissent des filets avec les coquillages, tamisent grossièrement pour ôter le sable, en remplissent de gros sacs qu'elles ramèneront sur la plage en les portant sur leur tête alors que je serai incapable de juste les soulever. Là-bas un autre travail les attend. Toute la journée elles trient a la main les coraux, les poudres de coquillages et les gros coquillages pour en remplir de nouveaux sacs qui seront vendus pour de la deco, paraît-il. Je vais les regarder, en aide quelques unes a remplir leur sac, échange quelques sourires et me demande bien qui achète ça…
Ma collecte est tout autre… moi je fais dans le plastique. Ma cause est désespérée, il n'y a aucune poubelle. Quand je rentre a notre camping les bras chargés, un homme m'interpelle, me remercie et me propose de jeter tout ça plus loin. Je cherche en vain la poubelle dont il m'a parlé et me désespère complètement quand je vois un tas de déchets derrière le bloc sanitaire. Je pensais naïvement qu'a Dar el Salaam, capitale économique du pays, il y aurait un système de ramassage des déchets. Mais l'homme me rassure... Une fois par semaine quelqu'un vient avec des allumettes et brûle tout ça…
Un peu plus loin sur la plage, il y a au moins 50 hommes qui essaient de remonter un bateau sur le bord de la plage. Il y a des rondins sur le sable perpendiculaire a la plage. Environ 15 personnes dessous pour pousser et 35 au dessus pour tirer avec des cordes… un gars coordonne tout ça et tout le monde chante pour se donner du cœur. Ils montent de 20cm et le bateau glisse de 10… ça leur prendra toute la matinée !!!
Le lendemain matin je me résous a confier notre linge a laver. A Bagamoyo, il n’y avait pas de laverie en ville et l’hôtel me proposait de faire laver mon linge pour la modique somme de 40$ ! Mais, pour moins cher, les employées de l'hôtel pouvaient le laver a la main… je n'aime pas ça du tout que quelqu'un d'autre aille frotter nos chaussettes qui puent… mais faire nos sacs avec du linge sale , je n'aime pas ça non plus. Finlament, je leur confie notre linge. Le lendemain, à l'heure du du check-out je ne l'ai toujours pas récupéré. Il fait pourtant chaud, il a du sécher. Apparemment la femme le repasse… je n'en demandais pas tant. Quand je le récupère, il est humide et une odeur horrible de fumée s'en dégage. Quand je remarque que mon jean manque, je vais voir sur la corde a linge, au cas où il aurait été oublié ! Et la je comprend mieux l'odeur… la corde à linge est à côté de la décharge privée de l'hôtel où justement la personne qui fait brûler le tas a officié ce jour. Donc notre linge propre sens la décharge brûlée 🤮 Au vue du travail que cela représente d'avoir tout lavé a la main, cela me désole un peu…
Nous faisons aussi un dernier tour en centre-ville. Pour y arriver il faut reprendre le ferry, puis vient le dernier marché bondé, derniers magasins de tissus colorés, le dernier tuktuk...
Tout à l'heure, le taxi est venu nous chercher à notre hôtel, nous a fait traversé la ville par des petites routes pour éviter les bouchons et nous a laissé à l'aéroport après une photo de groupe... Nous sommes maintenant dans le vol pour Paris ! Comme c'est agréable d,entendre le pilote parler d'une voix familière en Français !
Mots-clés: Tanzanie